Résilience : pistes concrètes pour les temps difficiles

  • Le 25/06/2025
  • 2 commentaires

Chers Tous,

 

Comment réagir si...

Et c'est cet ensemble de "si" que je tentais de cerner dans la première partie. Ainsi que la nature de nos réactions. Réactions qui seront d'autant plus apaisées que nous y aurons réfléchi et que nous serons préparés.

1°) Augmentation extrême des guerres de rue, que ce soit pour motif ethnique, ou religieux, ou culturel.

La première des réactions doit être l'évitement des points potentiellement chauds :

  • Soirées festives.
  • Lieux publics très fréquentés.
  • Attractions.
  • Evènements de quelque nature que ce soit (sportive, religieuse, etc...).

Sachant que de nos jours nous devrions déjà y prêter attention. "Ils" sont souvent violents, armés ou en possession d'un couteau. A moins de compétences particulières, il vaut mieux fuir au plus vite et par tous les moyens, y compris à pieds, en se cachant si nécessaire, et sans jouer les héros. Ne pas hésiter à se coucher au sol, à ramper, bref à prendre le moins de surface possible, quitte à rouler...

2°) Faire face aux pénuries aléatoires

Il y en aura : carburant, essentiels, et autres... C'est inévitable. Garder une consommation raisonnable est la première des règles, mais avoir un petit stock pour passer le "point chaud" est essentiel : que ce soit un jerricane ou deux, et quelques kilos des essentiels, à quelques litres par personne pour l'eau potable.

Le carburant, ce n'est pas vital, mais il permet de charger la voiture et de partir... L'eau potable est vite vitale en cas d'avis de contamination, ou simplement de risque grave (et nous savons que les risques biologiques vont devenir non neutres).

Les médicaments, surtout si vous avez un besoin récurrent, doivent être prévus de longue date. Les vôtres, mais aussi ceux des membres de votre famille.

3°) Faire ses courses ou rester mobile au coeur de la crise

Il vaut mieux parfois être en mesure de s'abstenir, si le fait de faire ses courses vous met en danger. Récemment, à Gaza, l'armée Israelienne a ciblé les localisations de ravitaillement.

Mais hors mis le fait de prêter attention au contexte, il faut penser (et passer) "sous les radars", vêtements neutres, attitude neutre, aucune croyance ou religion affichée, et courses modérées, sans aucun luxe. Quant au paiement, on ne sort pas sa liasse de billets ou son portefeuille blindé de CB rutilantes.

Et pendant ses courses, un petit coup d'oeil à droite ou à gauche, permet d'éviter d'être au coeur des mauvais coups.

4°) Situation de crise extrême, marché noir et troc

Quoique l'on vous demande, la réponse est : je n'ai pas, mais je peux me renseigner de mon côté.

Et quoi que vous vouliez, ne venez pas les mains pleines et la bouche en coeur pour chercher votre produit.

Il s'agit de connaître les intermédiaires, interlocuteurs et autres vendeurs, qui pourraient au mieux vous escroquer, au pire vous dépouiller ou vous dénoncer. Et de choisir des lieux non risqués.

Si le troc vous est familier, un peu d'alcools et de cigarettes peuvent aider à faire des échanges simples.

De façon générale, il faut avoir des éléments faciles à échanger : matériel, aliments, monnaies, outils, etc... Le troc est saisonnier, au printemps on troque pour des légumes, en hiver pour du chauffage, et le reste du temps pour la longue liste des grands absents du marché.

5°) Présence de soldats amis, alliés, ennemis.

Parce que les tirs alliés ne sont pas rares, la présence de soldats doit toujours générer de la prudence. Vous ne devez pas représenter un risque pour eux : donc vous ne devez pas être visiblement armé. Ce qui vous condamnerait à mort immédiatement.

Le mieux, en cas de présence militaire accrue, serait de rester chez soi, ou de fuir éventuellement, si nécessaire.

Lorsqu'il y a guerre, la présence de soldats entraine souvent le risque de tirs et bombardements. Donc, si possible, cassez-vous.

6°) Faire face à un risque d'agression de la part de plusieurs personnes : que ce soit de la soldatesque, ou de purs agresseurs, voire des pilleurs.

Dans tous les cas, sauf groupe d'hommes, tous armés, et sachant se servir quasi professionnellement, de leurs armes, il vaut mieux partir et tout abandonner, pour préserver votre vie. Emmener l'essentiel dans un sac d'un poids facile (entre 10 kilos pour une femme et 15 pour un homme, 20 pour un homme en forme), avec ou sans voiture (on en reparle ci-après). Plus votre maison est protégée ostensiblement (alarme par exemple) et plus elle va attirer l'oeil, et les convoitises. Les villas de luxe et les beaux quartiers seront la priorité des pilleurs, qui agissent souvent en meute. Et avec une rare férocité.

On imagine mal la violence de personnes qui en viennent à de la survie.

7°) Le véhicule : c'est selon vos moyens, mais le minimum, ce sont vos pieds avec de bonnes chaussures de marche.

Voiture : rapide, on peut stocker les enfants, et pas mal de trucs, mais en cas d'embouteillage, c'est fini...

  • Vélo, voire Vélo électrique : facile à planquer, facile à circuler, mais plus de fragilité et moins de distance.
  • Vélo plus remorque : un bon compromis, on peut abandonner la remorque le cas échéant.
  • Rollers : pourquoi pas, et garder des chaussures de sport pour l'instant où vous quitterez le goudron.
  • Mobylette / Petite moto : très bien dans les villes à la circulation dense, mais facile à stopper et confisquer.
  • Pedibus Jambis (à pieds) : une option vraiment intéressante, bien qu'à peine lente.

Si vous avez un panel de solutions, vous pouvez les empiler : les vélos dans la voiture par exemple. Dans la solution du départ, le maître mot, c'est anticipation. Plus votre décision est anticipée, meilleures sont vos chances de réussite.

8°) Prendre "le maquis", la "verte" etc...

C'est topissime, pour une personne qui connaît, et a de l'expérience. Pour les autres, ça peut vite tourner au cauchemar. Et on oublie toutes les vidéos rigolotes de bushcraft : la réalité, c'est que l'herbe ce n'est pas très bon ni nourrissant, et que vous allez avoir du mal à chasser... Quant à vos enfants, imaginez les piqures d'insectes, les hurlements, tandis que Madame ou Monsieur vous fait d'amers reproches sur votre solution à la con parce que vous avez trop regardé Internet.

La montagne est infréquentable durant la saison froide, sauf à disposer d'un réseau. La forêt ne protège plus des nouvelles caméras thermiques montées sur drones, et le maquis, c'est seulement en Corse... Enfin, la réalisation d'un "bivouac tactique", sans bruit, sans lumière, et en restant mobile, ce n'est pas pour une famille qui s'en va avec son baluchon.

9°) Partir sur les chemins 

Ce sera peut-être indispensable, et pour peu qu'il y ait une crise de l'écran, ou de l'électronique, et/ou encore une surveillance, vous devez impérativement.

  • Connaître votre environnement de façon fine.
  • Avoir des cartes détaillées autour de chez vous, et globales à peine plus loin.
  • Disposer d'une boussole.
  • Avoir réfléchi à un trajet sécure, dans une direction ayant un sens (famille ? Zone libre ?).
  • Etre en mesure de gérer les jeunes enfants éventuels.
  • Pouvoir abandonner votre téléphone, et exiger que tous en fasse autant. En cas de surveillance.

Il existe un service ign qui vous fabrique des cartes sur mesure de n'importe quelle zone que vous tracez vous-même (avec une limite de taille bien entendu), et possiblement plastifiées. En avoir une autour de chez soi me semble bien.

10°) Gérer les risques NRBC

Il existe plusieurs ouvrages à ce sujet. Avoir un compteur Geiger, des pastilles d'iode, et être en mesure de ne pas boire au robinet, me semble essentiel. Reste à adopter le bon comportement suite à des échanges de tirs nucléaires : sens du vent, taille de la contamination, type d'explosion.

N'hésitez pas à vous acheter un bon ouvrage et à relire les dossiers déjà présents dans la page résilience.

Sinon il existe les fameuses tenues NRBC, hors de prix, difficiles à se procurer, et enfin changent-elles la donne : à savoir l'obligation d'évitement de zones contaminées, ou d'abri pendant une période donnée.

11°) La communication avec les voisins, les amis, les parents.

Avoir une opinion non "normée" est une prise de risque si vous ne connaissez pas les "idées" des gens. Le mieux est de se cantonner aux sujets familiers : on a peur, on veut préserver les enfants, et on est du même avis le cas échéant. Pourquoi ? Parce que les dénonciations seront alors un sport national.

  • Ce n'est donc pas le moment de se faire remarquer par ses brillantes idées tout à fait marginales.
  • Y compris avec de la famille.
  • La création d'un réseau de relations devrait être concrète, ancienne et bien en amont d'évènements. Le jour J, c'est surtout une prise de risque.

 

12°) L'entraide

Devrait être acquise. Est tout sauf acquise. "Tu comprends bien, on voudrait, mais on a les enfants"... Mais quand c'est pour vous demander, la même réponse est mal perçue. Afin d'éviter les demandes excessives, évitez de dire quoi que ce soit concernant vos précautions. Il vaut toujours mieux surprendre en bien, que l'inverse.

On peut et doit aider, mais aider n'est pas se faire dépouiller par toutes les cigales de la création. Prévoyez une capacité d'accueil, d'aide, et les potentiels invités éventuels, ou les potentiels coups de main.

Il va de soi que la solidarité est la meilleure des options, mais elle doit jouer dans tous les sens.

13°) Energie, eau courante, lumière

On peut se passer facilement de l'un ou de l'autre, à condition d'avoir prévu ne serait-ce qu'un camping gaz, quelques frontales, des piles, et des bouteilles d'eau ou un réseau de récupération. Les risques de voir le réseau sauter sont de plus de 90% sur de courtes périodes.

Anticipez aussi vos congélateurs. Un groupe ? Pourquoi pas à la campagne, en ville c'est exclu (bruit, pollution, et repérage).

Quant à se bauger dans un luxe de lumières et de confort alors que tout le monde est en mode extinction, c'est suicidaire.

14°) Hygiène, toilettes, odeurs, élimination des déchets

Sujet délicat. En cas de panne délectricité d'ampleur, il n'y a plus de remplissage de la chasse d'eau. Plus d'élimination de pipi popo donc. Plus de douches non plus. Rapidement ça pue la transpi, voire pire.

Avoir prévu des toilettes sèches, même très artisanales, évite un gros stress. Et quelques lingettes peuvent sauver l'ambiance olfactive.

Un sac de chanvre en jardinerie, un pot, et des sacs poubelles... Pour la toilette : gant, savon, ou lingette. Et douche en extérieur quand c'est possible.

15°) Vie dégradée

C'est assez vite arrivé en zone de guerre. Au début, on tolère, à cause du stress. Puis moins. Puis parfois plus du tout.

Prévoyez des jeux, de la détente, voire une bonne bouteille, des bougies, pour de bons moments en toutes circonstances. Et devenez animateur de votre famille. Soyez un exemple de bonne humeur, tout en laissant chacun avoir sa place, son intimité, et son temps d'expression (raisonnablement respectueuse).

Il ne faut pas être sur la zone de front pour déjà subir les dégradations de la guerre. Tout un chacun peut se retrouver concerné. Prévoyez donc le savoir vivre ensemble, pour une meilleure adaptation. Et n'oubliez pas que le stress rend tout le monde nerveux, ou susceptible, faisant ressortir les vieilles rancoeurs.

16°) Les armes et la défense de son "périmètre"

Chacun gère ce sujet comme il l'entend. Mais un homme qui se croit armé et pense savoir s'en servir, est surtout un véritable danger, une cible à abattre au pire, un danger pour sa famille éventuellement, et une cible de pillage pour les autres. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, à savoir que se défendre ne sert à rien. Mais encore faut-il savoir le faire. Sinon : on fuit les problèmes.

17°) Les réseaux sociaux

S'abstenir d'intervention serait idéal ! Pour les renseignements militaires, les réseaux sociaux sont une source merveilleuse à toutes fins d'identifier les soldats ennemis, mais aussi les leaders de la résistance. Pour votre propre gouvernement, c'est la possibilité de repérer le stock de chair à canon, où qu'il se trouve.

S'en passer complètement, c'est bien. Comme d'abandonner le fait de parler devant son téléphone, ou son ordinateur, ou encore sa tablette.

Bref disparaissez. Attention à votre téléphone mobile, si vous essayez de vous faire oublier. Ou à celui de vos momes.

18°) Se renseigner avec plus de précision :

Le site de Pierre Templar est bourré d'articles précis et complets, et il propose de nombreux dossiers de sécurité.

Sinon vous avez aussi notre page résilience.

Il ne s'agit pas de jouer à la guerre, mais de passer entre les gouttes, en toute modestie. En nourrissant les gosses.

 

Je m'arrête là, mais le sujet est vaste. 

Gros bisous depuis mon ciel bleu merveilleux.

Elizabeth

 

 

 

Apocalypse Apocalypse;fin des temps;troisième guerre mondiale;guerre nucléaire;planète X

Commentaires

  • Anne gl
    • 1. Anne gl Le 25/06/2025
    Bonjour à tous, quelles sont les précautions pour stocker 2 bidons d’essence ? Merci d’avance
    • egaia
      • egaiaLe 26/06/2025
      Coucou Anne, eh bien surtout ne prendre aucun risque inflammatoire à côté car l'essence est très volatile, donc pas de fumée, et pas d'étincelles, sinon aucune précaution particulière ; la prudence suffit à éviter 99% des risques. Par contre, pour être stockée plus de 6 mois, il vaut mieux lui mettre un adjuvant de conservation (il y en a sur Amazon), qui va éviter un processus invisible de cristallisation (qui bouche les filtres et flingue la carburation) - Gros bisous

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