Pourquoi notre système va s'arrêter (socio)

  • Le 14/01/2023
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Chers tous,

Une fois n'est pas coutume, je vais fe la sociologie plutôt que de la voyance, notez bien que le résultat sera le même. La sociologie fut mon cheval de bataille durant quasi 20 ans et ce qui se produit est la conséquence de 30 années d'erreurs accumulées (volontairement ou non). Ce qui a réveillée la sociologue, c'est le billet intéressant de YK, dans le forum (y répondre brièvement était impossible) et l'aide apportée par Nicole sur Paul-E et la formation (merci également Nicole, c'est précieux pour beaucoup)

Ce billet, c'était déjà la cote d'alerte que je tirais au début des années 2000 .....

Bien entendu, les guides m'ont déjà éclairée, mais je vous donnerai leur avis en fin d'article !

Le monde du travail ne fonctionne que parce que chacun y trouve une motivation : au temps de l'homme des cavernes, cueillir et chasser était inévitablement nécessaire, même si on devait parfois risquer sa peau en cavalant derrière un mamouth récalcitrant. Puis, la société évolua (sans doute déjà du temps des cavernes, mais nous manquons de preuves) et les plus forts firent souvent (toujours d'ailleurs) la conquête des ressources et des forces des plus faibles. Au sein d'un même groupe social, il y eut des familles matériellement protégées, d'autres moins, certaines au services des premières, dans des conditions la plupart du temps abusives, exception faite de règles éthiques locales et exceptionnelles. Entre groupes sociaux différents, voir divergents, ce fut la naissance de l'esclavage, les humains étant alors considérés comme une ressource et non comme une personne. Très rapidement, la motivation se transforma en obligation pour les catégories les plus défavorisées qui représentaient souvent une majorité en nombre, mais une minorité en pouvoir décisionnaire.

Depuis, l'homme a peu évolué. Puissant, il s'arrange pour avoir à son service une équipe qu'il rémunère et utilise en fonction de leurs compétences. Né et formaté dans une catégorie sociale moins privilégiée, ou non protégé, l'homme apprend, au contraire, à intégrer les forces au service de ceux qui gèrent, dirigent, et parfois maltraitent. Cette programmation culturelle est si forte qu'elle rend difficile toute forme de progression.

Si je vous parle de ce passé finalement pas si différent, c'est pour insister sur le fait que la part d'humains socialement favorisés et qui conservent une éthique en toutes circonstances, reste faible. L'éveil des consciences n'est donc pas une évidence, et la société, gérée par l'ombre pour l'instant, ne fait que consolider ce type de comportement. Cela fait donc bien longtemps que la motivation du travailleur est, pour la base de la pyramide, une vulgaire obligation visant à se nourrir, se couvrir et se soigner : survivre.

Pour vous donner un exemple concret, nos téléphones portables doivent leur énergie à des matériaux récupérés encore assez souvent par des gosses, dans des mines à ciel ouvert, et dans des conditions quasi génocidaires. Nous sommes donc, chacun à notre façon (et sans pouvoir réellement faire autrement), des esclavagistes involontaires.

Certaines catégories : les plus gros cerveaux, les corps les plus efficaces, trouvaient naturellement un rôle social mieux valorisé, tels que médecins, ingénieurs, ou athlète ou encore soldat, ou plutôt officier si possible. Le sang dit bleu s'arrogea, depuis la nuit des temps, le rôle de seigneur, en vertu d'un droit du sang, justement. Ces catégories minoritaires en nombre, se placèrent naturellement au sommet de la pyramide et développèrent un autre type de motivation. Depuis la nuit des temps, les puissants créerent des armées afin de péréniser ces droits pour eux-mêmes et leurs descendants. Attention : il existe des gens intelligents partout, mais la lignée sociale dans laquelle on vient au monde, représente une contrainte incroyable.

Naturellement, la société continua sa progression économique, sociale et technologique, en conservant ces codes sociaux. Si vous naissez dans le mauvais environnement, au mauvais moment et avec un corps défaillant, la société complète, complote, à vous positionner au service des oeuvres les plus ingrates. L'idiot du village se retrouvait donc à faire le fumier des vaches, 7 jours sur 7, sauf le dimanche matin pour aller à la messe et entendre Monsieur le curé dire que la vie est souffrance en expiation de nos péchés. Les religions humaines cautionnent tardivement (et encore aujourd'hui pour certaines d'entres elles) ces systèmes de castes rendus obligatoirepar une société qui, historiquement, s'est construite par force.

La révolution industrielle du 19ième amena un besoin accru en ouvriers afin de produire. L'industrie elle-même ne trouva sa raison d'être que parce que la population terrienne grandit de façon exponentielle, et que ses besoins quantitatifs grandissent avec elle. L'industrie devint incontournable et ses travailleurs de base avec elle. La grande distribution suivit le même parcours et l'agro-industrie était naturellement une évidence démographique.

Entre 2 guerres destructrices, le bien-être (relatif) amené par la production de masse, fit qu'en Occident, l'humain bénéficia d'une vie plus facile. C'est d'ailleurs au milieu du 20ième qu'Abraham Maslow mis à jour son excellente théorie sur la motivation (dessinée comme une pyramide) : 

Pyramide de Maslow : explication et utilisation de la pyramide des besoins 

L'humain obéit à une motivation qui évolue à mesure que ses besoins sont satisfaits, lorsque la vie lui rend la chose possible, il tend vers son "accomplissement". Lorsque la vie est difficile, il reste sur ses besoins de base : manger, boire, dormir, éviter la souffrance et se reproduire.

L'Occident fit donc un formidable bon en avant, générant un progrès technologique et plus de confort (en excluant les périodes de guerre) et les ouvriers purent, eux aussi, viser l'accomplissement, au moins pour leur famille : payer des études à leurs enfants, diriger une assocation etc..... Les guerres, en détruisant tout ou partie du tissu économique, faisaient qu'on se retroussait les manches en acceptant des conditions dégradées, pour une période donnée.

A la sortie de 39/45, naturellement, l'Europe se bagarra pour sa propre reconstruction et toute une génération de super travailleurs, infatigables, vint au monde avec le traumatisme du manque. Il y avait bien quelques révoltes pour plus de droits, et par exemple, les congés payés; mais grosso modo, la question du travail ne se posait pas car on était encore en "zone de survie" sur la pyramide de Maslow. La génération d'après cumula tous les avantages : l'industrie produisit en masse les outils du confort et une alimentation variée et ultra disponible, et les "boomers", les enfants des années 50 à 65, grandirent durant les fameuses 30 glorieuses, en négociant bien plus de confort (révolution de Mai 68, entre autres, accords de Grenelle, etc....), ce que les industriels validaient, car ils étaient devenus dépendant de la force de production et accceptaient de faire des concessions pour se maintenir. Le droit du travail pris quelques lettres de noblesse, tandis que la plupart des industriels geraient le climat social comme le lait sur le feu, à toutes fins d'éviter les grêves ou les révoltes, devenues dangereuses pour leur propre outil.

Le système caracola comme un cheval fou tant que nous fûmes en croissance économique. l'ouvrier accedait à la propriété, les soins étaient ouverts à tous, les enfants pouvaient disposer d'un système de formation plutôt égalitaire, au moins en apparence. Exit le questionnement sur la pollution, la population n'était pas encore ce qu'elle est aujourd'hui (3 milliards en 1960, environ, et 8 milliards en décembre 2022).

C'est dans les années 90 que le système commença à s'enrayer. Nous avions créer un tas d'acquis sociaux qui garantissaient un vrai niveau de confort et de justice pour tous (à priori). Mais la croissance entamait un long stand-by avant de commencer à chuter. On créa donc le crédit à gogo pour relancer la croissance. Beaucoup se retrouvèrent à bosser pour des salaires qui ne permettaient plus de rêver. La guerre était loin, et l'obligation de travailler comme un fou pour survivre avait céder la place à un tas de désirs largement promus par la société de consommation. Le système se grippa un peu plus : surendettement, HLM glauques (crise du logement), embauche de populations d'immigrés qui acceptaient, à leur tour, des conditions dégradées.

Pour maintenir le climat social et éviter toute forme de révolte, on accepta donc de protéger les plus défavorisés, qui étaient de plus en plus nombreux : malades, handicapés, parents isolés, chômeurs, etc...

Les acquis sociaux continuèrent donc leur course folle contre la révolte sociale qui aurait mis le système par terre. Les gilets jaunes furent sacrifiés sur l'autel de la peur des dirigeants. Et la population de ceux qui refusaient un travail difficile pour un salaire sans porte de sortie, se mit également à croitre, de sorte que la population active commença à chuter. Le chômage augmenta pour 2 raisons : 1) la croissance était à l'arrêt et 2) pourquoi accepter un travail de merde ? si 3) on arrive à faire sans.

En l'an 2000 nous avions des familles qui, sur 2 générations, avaient réussi à échapper à toute forme de travail. Les enfants venaient donc au monde avec l'impression qu'il n'était plus indispensable de courir derrière le mamouth récalcitrant. Au sein de cette population, nous étions en train de créer une nouvelle catégorie : les assistés. Et, si nous ne la maintenions pas en l'état, sa révolte potentielle risquait de tuer le système. Plusieurs gouvernements d'affilée (gauche ou droite d'ailleurs) tentèrent de régler le truc, mais ce n'était tout simplement plus possible.

Le salaire de base correspondait à une forme d'esclavage moderne et l'occidental, abreuvé par les médias, de sources de motivation de niveau 5 (accomplissement), avait bien compris que son SMIG de base lui offrait le droit à la satisfaction de besoins de base justement. Et beaucoup prirent la poudre d'escampette pour adhérer à la catégorie des "assistés" (n'y voyez aucun jugement).

Aujourd'hui, en France, 1 personne sur 5 travaille (enfants et personnes âgées comprises). Mais cette personne là doit finalement payer l'addition pour les 4 autres. Ce qui n'est mathématiquement pas possible et ils le savent très bien. La robotisation et l'intelligence artificielle remplacent progressivement les jobs de base et la population non active est destinée à s'accroître sans limite. Les dirigeants se doivent donc de 

1°) garantir la production pour tous, afin de limiter la révolte, tout en acheminant les biens et les services

2°) rétablir l'intégrité d'une terre incroyablement dégradée, pour leur propre survie

3°) Utiliser encore pour un temps différentes formes d'esclavage

4°) Nourrir la masse et lui trouver des sources de plaisir (panem et circenses, du pain et des jeux), y compris grâce à une rémunération acquise pour tous

5°) Stopper la démographie tout court, mais aussi la démographie folle des populations en refus complet de s'investir

Vous voilà à peu près avec le plan d'action de l'ombre. Le salaire pour tous sera à la fois l'aboutissement, mais aussi la contrainte la plus évidente de nos dirigeants. La production de biens et services ne sera bientôt plus faite par l'homme et se posera une nouvelle contrainte qui est de dépendre de l'I.A. En stoppant les prêts bancaires et en relevant les taux, la Fed a signé la fin du jeu. La guerre arrangerait bien les affaires de tout le monde (eux je veux dire).

En synthèse : l'humain de base est sur le point de stopper toute forme d'investissement dans un système (perçu comme plus ou moins) esclavagiste. Les Chinois eux-mêmes commencent à se révolter. Le sommet de la pyramide risque donc, à terme, d'être renversé, si il n'arrive pas à équilibrer l'écologie (au sens large) de tout un système. Il n'existe plus de réserve d'esclaves, la mondialisation ayant permis un accès important au désir d'accomplissement. En bref : l'homme ne veut plus marcher avec un cailloux dans la chaussure.

Des mouvements communautaires, autonomistes ou survivalistes se développent et sont à considérer comme un symptôme. Ils ne constituent sans doute pas une solution en létat, mais une ébauche de réflexion sur l'évolution de la société et sur un réel éveil, même partiel. Le monde du travail n'offre plus grand chose à l'homme. Sauf catégories professionnelles rares, l'homme souffre au  travail. Nous voilà donc en Crise Systémique et elle ne trouvera de solutions que dans un changement en profondeur.

J'ai du aller très vite dans l'article qui aurait nécessité un livre ...... mais il s'agit d'une ligne de réflexion

L'avis des guides (canalisation de ce matin 5h30) : vous souffrez d'une survalorisation de certaines tâches et d'une dévalorisation d'autres. Dans un société accomplie, toutes les tâches bénéficient de la même estime. Et les rémunérations ne sont guères différentes entre l'une ou l'autre des responsabilités, qu'il s'agisse du ménage ou de la direction d'une entreprise. Votre mépris des choses simples est pour part responsable de votre crise actuelle. Reste pour l'humain à dominer sa violence. Une société aboutie ne connait plus la violence ou la délinquance, elle ne conserve ses outils de défense, que dans le but de se protéger de civilisations dégradées. Un jour viendra où l'idée de différence deviendra celle de la complémentarité.

 

Je vous embrasse tous

Elizabeth (sorry pour les fautes d'Ort. je manque de temps)

 

 

 

Crise économique et systémique

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